Réapprendre à manger à 44 ans grâce au régime cétogène
Je n’ai jamais cru que « bien manger » était juste une question de volonté. Pourtant, pendant longtemps, je pensais que consommer deux à trois portions de viande par semaine était suffisant pour mes besoins. Aujourd’hui, je découvre que mon apport en protéines était largement insuffisant, et que cela pouvait expliquer en partie ma fatigue persistante, mes fringales, ou encore mes douleurs digestives.
Depuis quelque temps, je me renseigne avec passion sur la nutrition, la médecine fonctionnelle et la santé holistique. C’est dans ce cadre que je suis tombée sur un entretien du Dr Réginald Allouche, diffusé sur Beur FM. Il parlait du régime cétogène, un sujet que j’avais déjà croisé via les vidéos (en anglais) de la Dre Mindy Pelz, très active dans les podcasts américains autour du jeûne intermittent.
Entendre un médecin français, bienveillant, rigoureux, et surtout à l’écoute de notre quotidien, m’a permis de mieux comprendre ce qu’est vraiment ce régime. Surtout venant de lui, que je connaissais déjà car je souffre d’une stéatose hépatique. Ce que j’apprécie dans sa posture, c’est qu’il ne parle pas que d’alimentation, mais aussi de mouvement, d’équilibre, et de liberté de penser. Il nous invite à sortir du cadre imposé par notre société.
Grâce à cet entretien, je me suis sentie mieux informée, éclairée. Cela complète les connaissances que j’accumule jour après jour autour de l’alimentation, et cela me pousse à réfléchir à ce qui me conviendrait le mieux.
Ce que j’ai appris sur le régime cétogène grâce au Dr Réginald Allouche
Le Dr Allouche rappelle que le régime cétogène est à la base une thérapeutique médicale, mise au point pour traiter les épilepsies résistantes chez les enfants. En supprimant presque totalement les glucides, le corps entre en « cétose », un état où il fabrique des corps cétoniques à partir des graisses. Ces corps deviennent une source d’énergie alternative, particulièrement bénéfique pour le cerveau : ils ont un effet calmant, stabilisateur, et le cerveau les adore.
Ce que j’ai trouvé très clair, c’est son explication du fonctionnement du foie dans la cétose. C’est lui qui fabrique les corps cétoniques à partir des acides gras, ce qui signifie que si le foie est fatigué ou en mauvais état (ce qui est mon cas avec la stéatose), le processus peut être difficile, voire contre-productif. C’est pourquoi le Dr Allouche insiste sur le fait qu’il faut être en bonne forme métabolique avant de se lancer dans un vrai régime cétogène.
Il souligne aussi que ce régime, bien qu’efficace pour perdre du poids, n’est pas à suivre n’importe comment. Trop de graisses, surtout de mauvaises qualités, peut entraîner une lipotoxicité, perturber l’utilisation de l’insuline, et aggraver les problèmes de santé métabolique comme le diabète de type 2. Il précise qu’à court terme, ce régime est très efficace pour réinitialiser un métabolisme fatigué, mais qu’il faut ensuite revenir à une alimentation plus naturelle, plus diversifiée.
J’ai aussi appris que les corps cétoniques ont un effet coupe-faim, dynamisant, et parfois euphoriques, mais qu’ils entraînent aussi de la fatigue et des maux de tête les premiers jours, le temps que le corps s’habitue à cette nouvelle façon de produire son énergie. D’ailleurs, le Dr Allouche rappelle que le régime cétogène est aussi un régime ancestral, adapté à certaines populations comme les Inuits, mais que notre mode de vie urbain est très différent. Et il pose une question essentielle : est-ce qu’on peut vraiment vivre à long terme en cétose quand on vit dans une ville, avec du stress, peu de mouvement et un accès constant à la nourriture transformée ?
Enfin, le Dr. Réginald Allouche rappelle un principe fondamental qu’on oublie trop souvent : le mouvement est indispensable. On peut manger parfaitement, mais si on ne bouge pas, si on ne stimule pas ses muscles, si on n’active pas son système lymphatique, alors même le meilleur régime ne suffira pas.
Si comme moi, vous avez compris que le foie joue un rôle central dans notre énergie et notre métabolisme, ce livre du Dr. Allouche est une pépite. Il y explique comment détoxifier et soutenir son foie de façon douce et scientifiquement validée. C’est une méthode progressive qui combine alimentation adaptée, mouvement et compréhension de nos mécanismes métaboliques.
📖 Pourquoi je le recommande ? Parce que mieux comprendre le rôle du foie, c’est aussi mieux réussir un éventuel régime cétogène, ou simplement retrouver de l’énergie après 40 ans.
Manger autrement, vivre autrement
Vers 30 ans, je faisais beaucoup de sport, surtout en salle. J’étais très active, et je me sentais pleine d’énergie, presque exaltée par le mouvement. Dès que je rentrais chez moi, j’avais envie de faire des abdos ou des levés de jambes. Pourtant, j’étais constamment ballonnée. On m’a conseillé de boire plus, de continuer le sport. Rien n’a changé.
Avec le recul, je pense que le stress chronique que je vivais depuis toujours jouait un rôle majeur dans mes troubles digestifs. Et que, finalement, je n’avais jamais appris à manger pour réguler mes besoins, mes hormones, mon anxiété. Aujourd’hui, je cherche une alimentation qui me soutient, qui me fait du bien. Il n’est jamais trop tard pour apprendre.
Je pratique le jeûne intermittent, mais de façon adaptée à mon cycle menstruel. Par exemple, à l’approche de mes règles, je sens que mon corps a besoin de plus de glucose, donc je ne jeûne pas à ce moment-là. J’ai aussi testé une recette très simple et gourmande à base de lait de coco, graines de chia, cannelle, skyr et fruits rouges. C’est un petit plaisir sain qui me convient.
Je travaille aussi sur mes habitudes de vie : routine matinale avec brossage à sec, douche froide sur les jambes, grande hydratation avec de l’eau citronnée et une pincée de sel de Guérande. Malgré tout, j’ai encore du mal à retrouver un sommeil profond, car je travaille trop tard sur l’ordinateur. Mon cerveau cogite. Je réfléchis trop. Mais petit à petit, je mets en place des choses : plus de téléphone au lit, lecture avant de dormir… Ce sont de petites victoires.
En apprendre plus : Fatigue et digestion difficile : comprendre le lien avec la surcharge mentale
Le régime cétogène : une piste, pas une finalité
Je ne cherche pas à réussir un régime. Je cherche à comprendre quel mode alimentaire est fait pour moi, pour m’épanouir, retrouver de l’énergie après 40 as, et peut-être, en bonus, perdre du poids. Je ne fais pas un « régime » au sens restrictif du terme, mais je teste des façons de manger qui pourraient correspondre à mon métabolisme, à mes besoins, à ma vie actuelle.
Ce que le Dr Réginald Allouche m’a transmis, c’est un savoir simple, clair, respectueux de la physiologie humaine. Et cela vient enrichir mon propre cheminement, nourri par d’autres sources comme les travaux de Mindy Pelz. Je crois que la bonne alimentation est celle qui nous permet d’être stable, énergique, apaisée.
En plus d’une meilleure alimentation, j’ai décidé de me complémenter. Et surtout, je réorganise doucement ma vie, en intégrant ce que j’apprends, en tenant compte de mes obligations, de mes envies profondes, et de mon besoin de me sentir bien. J’essaie d’instaurer un quotidien plus fluide, plus doux, plus adapté à moi. Je ne cherche pas de réponse miracle. Je cherche des repères. Des pistes. Et le régime cétogène, tel que décrit par ce médecin, en est une. À explorer, à tester, à adapter. Sans pression, sans jugement. Avec patience et bienveillance.
Conclusion – Ce que je retiens de l’entretien avec le Dr Allouche
Ce que je garde de cet entretien, c’est qu’on ne joue pas avec le régime cétogène comme on feuillette un magazine santé. C’est un outil réellement puissant, exigeant, qui mérite d’être compris, respecté, et surtout adapté. J’ai appris que notre foie est au centre de ce processus, que le mouvement ne peut pas être remplacé par une alimentation stricte, et que ce n’est pas parce qu’un régime marche sur le papier qu’il est forcément bon pour moi, ici et maintenant.
Le Dr Allouche m’a aidée à mieux comprendre les mécanismes du corps, mais aussi à sortir d’une logique de perfection. Et ça, c’est précieux.
Je ne suis pas une experte. Je suis une femme qui apprend. Je ne cherche pas la solution miracle, je cherche ce qui me permet d’avancer, pas à pas, avec bienveillance. Et si cet article peut semer une graine de réflexion en toi aussi, alors il aura rempli sa mission.
Cet article est un témoignage personnel, inspiré d’un entretien du Dr Réginald Allouche sur Beur FM, et complété de mon expérience personnelle.