Temps de lecture : 7 minutes

Il y a quelques années, pendant un arrêt de travail pour cause de burn-out, j’ai lu un livre qui m’avait interpellé : « La Clé, de Jack Canfield et D.D. Watkins« . J’étais alors perdue, épuisée, et je ne savais pas si je traversais une dépression ou un trouble de l’humeur. C’est l’experte en burn-out que j’ai rencontrée qui m’a permis de poser les mots justes : oui, c’était bien un burn-out. Et j’avais désespérément besoin de croire que je pouvais reprendre la main sur ma vie.

Dans ce livre, j’ai trouvé des principes qui ont allumé quelque chose en moi. Des phrases fortes, qui parlaient d’espoir, de pouvoir intérieur, de création consciente. J’ai pris des notes, j’ai visualisé, j’ai fait des tableaux. Et peu à peu, je me rendais compte que je ne me connaissais pas vraiment. Que je vivais en pilote automatique, sans avoir jamais pris le temps d’observer qui j’étais profondément. Ces lectures autour de la loi de l’attraction m’ont permis de commencer à me découvrir, comme si je prenais conscience que j’étais un tronc d’arbre balloté par les flots. Et c’est vrai : certains de ces principes m’ont portée. Mais d’autres, avec le temps, m’ont aussi pesée.

Ce texte, je l’écris pour partager ce que j’ai gardé… et ce que j’ai décidé de lâcher. Peut-être que toi aussi, tu as traversé cette même zone. Ce mélange d’inspiration et de confusion. Alors voici mon chemin.

Loi de l’attraction : ce que j’ai appris et ce qui m’a aidée

 1.1 Me reconnecter à mes rêves

Pendant longtemps, je vivais en mode « automatique ». Je faisais ce qu’il fallait faire. Ce qu’on attendait de moi. Et puis un jour, cette phrase : « Quels sont tes vrais désirs ? Quel est mon but dans la vie ? Quels sont mes rêves ? Mes objectifs ? Qu’est-ce qui me rend heureuse ? ». J’ai compris que je ne savais même plus ce que je voulais. Que je m’étais oubliée. La loi de l’attraction m’a ramenée à cette question essentielle : Qu’est-ce que je veux vraiment vivre ? Et rien que ça, c’est précieux.

Recontacter son désir, même flou, même timide, c’est déjà commencer à se réparer. Et avec le recul, je crois que c’est aussi le burn-out qui m’a donné, malgré lui, ce temps-là : celui de me considérer, enfin. Sans cette rupture brutale, j’aurais sûrement continué à travailler du matin au soir, à m’oublier dans les rôles, sans jamais me demander qui je suis vraiment, ni ce que je veux accomplir profondément.

Pivoines

Envie d’aller plus loin ?
J’ai réuni pour toi un petit guide PDF à imprimer ou à remplir directement, avec 39 grandes questions pour mieux te connaître.
C’est ce même carnet d’introspection que j’avais utilisé pour avancer pas à pas.

👉 [Télécharger le guide gratuit ici]

1.2 L’importance de l’alignement intérieur

Dans mes notes, je relis cette phrase : « Est-ce que je réagis en accord avec ma vérité personnelle ? » Cela m’a ouvert les yeux sur mes automatismes. Sur ces moments où je dis oui alors que tout mon corps dit non. Où je souris alors que j’ai mal. Où je m’oublie pour ne pas déranger. Apprendre à écouter mes émotions comme des boussoles, à observer mes réactions, à chercher la cohérence entre ce que je ressens, ce que je pense et ce que je fais… c’est une leçon que je garde précieusement.

C’est d’ailleurs la première fois que je prenais pleinement conscience d’un problème fondamental : je n’étais pas en alignement. Non pas en alignement avec « l’univers », mais avec moi-même. Avec mes valeurs, mon identité, mes rêves profonds. Et quand j’ai compris cela, quand j’ai vu cet écart entre ce que je vivais et ce que je ressentais comme juste, quelque chose a commencé à bouger en moi.

L’alignement, je crois aujourd’hui, est essentiel pour se sentir vivante et entière. Pour moi, être alignée, ce n’est pas un concept spirituel abstrait. C’est ressentir que ce que je fais est en accord avec ce que je pense, ce que je ressens, et ce que je considère comme juste. C’est sentir que mes actions reflètent mes valeurs profondes, que je ne me trahis pas, même dans les petites choses. Cet alignement-là n’est pas parfait ni constant, mais il me guide comme une boussole intérieure.

Femme brune d’une quarantaine d’années dansant légèrement dans son salon, illustrant la joie et l’alignement intérieur que la loi de l’attraction peut aider à retrouver

1.3 La gratitude comme rééducation du regard

« Se concentrer sur ce qui est bon et positif dans ma vie. »

Pendant un temps, je pensais que c’était une injonction de plus. Mais j’ai fini par comprendre : la gratitude, ce n’est pas faire semblant que tout va bien. C’est apprendre à voir aussi ce qui va bien, même quand tout ne va pas.

Ce n’est pas nier la douleur. C’est ne pas la laisser tout occuper. Et ce n’est pas qu’une croyance : la gratitude fait aujourd’hui l’objet d’études scientifiques sérieuses. Elle est reconnue comme un outil puissant pour améliorer notre bien-être mental et émotionnel. J’ai parfois vu passer sur les réseaux sociaux des critiques contre celles et ceux qui se lèvent tôt pour écrire dans un cahier de gratitude, comme si c’était une tendance vide de sens. Mais en réalité, pourquoi pas ? Pour moi, ce n’est pas une mode, c’est un soin. C’est comme un médicament : mais au lieu d’avaler une gélule, on prend un stylo. [Que dit la science sur le sujet? A découvrir ici]

Image - cahier Mon journal de gratitude

Mon journal de gratitude
(Avec des questions simples pour t’inspirer chaque jour)
👉Voir sur Amazon

Image - cahier Mon journal de gratitude

Carnet de gratitude – 6 minutes
(Idéal pour débuter sans se prendre la tête)
👉Voir sur Amazon

Avoir un carnet de gratitude change vraiment la donne : écrire chaque jour, même quelques lignes, nous aide à nous recentrer sur le positif et à retrouver un peu de légèreté.

Et si, comme moi au début, tu manques d’idées ou que tu n’as pas envie d’y passer des heures, un carnet déjà « prérempli » peut être une super option.

Ces deux carnets sont parfaits pour commencer : ils nous guident pas à pas et nous simplifient vraiment la pratique !

1.4. Le pardon, un chemin vers soi

« Le vrai pardon purifie. Se libérer de ses anciens schémas. Se pardonner aussi à soi-même. »

Ce principe m’a bouleversée. J’ai longtemps porté de la rancune, contre d’autres, contre moi. Mais le pardon, quand il est sincère, quand il vient d’un espace mûr, libère. Il ne justifie pas. Il ne minimise pas. Il allège. Se dire « je me pardonne » est un acte fort. Un acte d’amour pour soi.

Pendant mon burn-out, j’en voulais profondément à mon management. J’avais le sentiment que tout venait de là, que c’était leur faute. Mais avec le temps, j’ai compris que ce n’était pas aussi simple. Ils n’étaient pas directement responsables. C’est un système, une culture, une pression invisible, un peu comme cette « main invisible » d’Adam Smith (rien à voir avec l’économie Ha !) qui pousse chacun à ignorer ses limites, à tenir coûte que coûte.

Sans me flageller, je reconnais aujourd’hui que j’aurais pu apprendre plus tôt à poser mes limites, à dire non, à me protéger. Je me pardonne aussi cela. Comme je pardonne à celles qui m’ont harcelée à l’école, à celles qui ne m’ont pas comprise une fois adulte. Et je me pardonne aussi d’être différente, de ressentir plus fort, de ne pas toujours savoir comment faire. Je ne dis pas que tout va mieux. Mais, c’est un début. Et l’accompagnement bienveillant d’une psychologue m’aide aujourd’hui à continuer ce chemin de réconciliation.

Tu peux trouver le livre « La Clé, de Jack Canfield et D.D. Watkins » sur Amazon si, comme moi, tu aimes avoir la version papier pour prendre des notes et y revenir à ton rythme.

Mais, si tu préfères écouter plutôt (et prendre des notes en écoutant) : il semble qu’une version audio gratuite soit disponible sur YouTube. Je t’ai mis la vidéo directement sur cette page pour que tu puisses la découvrir facilement

La force de nos pensées : ce que j’ai choisi de laisser de côté

2.1 L’idée que toutes mes pensées créent ma réalité

J’ai longtemps cru à cette idée centrale de la loi de l’attraction, répétée dans tous les livres : « Chacune de tes pensées crée ton avenir ». Mais aujourd’hui, je nuance. Oui, mes pensées influencent mon énergie, mes décisions, ma posture. Mais non, je ne crée pas tout ce qui m’arrive. Il y a des accidents, des injustices, des événements qui me dépassent. Croire que je suis responsable de tout peut devenir culpabilisant. Surtout quand on va mal. J’ai donc choisi de croire que je co-crée ma vie, avec mes choix, mais aussi avec ce que la vie met sur ma route. [En savoir plus à travers la vision de la philosophe Julia de Funès ici].

Julia de Funès voit dans la pensée positive un symptôme d’un « bonheurisme » dictatorial qui alimente une société de la bien-pensance où la souffrance ou les problèmes réels sont masqués, au profit d’une conformité morale qui aliène l’individu plutôt que de le libérer. Elle insiste sur le fait que la philosophie authentique choisit toujours « la réalité douloureuse plutôt que les illusions savoureuses

2.2 L’exigence de supprimer toutes les pensées négatives

« Éliminer toutes les pensées négatives ». Impossible. Et même… dangereux. Une pensée négative peut être un signal. Un message. Ce n’est pas une pollution mentale, c’est un symptôme à écouter. Il me semble aussi essentiel de distinguer pensée négative et émotion négative. Une pensée est un discours intérieur, un récit que l’on se raconte. Une émotion est une sensation, un ressenti dans le corps, qui passe parfois sans mots.

Les pensées négatives peuvent surgir de nos peurs, de notre fatigue, d’expériences anciennes. Elles apparaissent souvent dans des contextes de stress chronique, de burn-out ou de dépression. Et dans ces moments-là, oui, nous avons tendance à ruminer davantage. À tourner en boucle. À ne voir que ce qui va mal. Ce n’est pas un défaut moral. C’est un signal de détresse.

Aujourd’hui, je préfère une approche plus douce de la loi de l’attraction : je regarde mes pensées, je les laisse passer et je choisis celles que je veux nourrir. Comme des nuages dans le ciel.

2.3 La loi de l’attraction et la promesse que « si j’y crois, tout arrivera« 

« Visualisez, ressentez… et l’univers vous répondra. »

Je l’ai cru. Et parfois, oui, ça marche. Mais parfois, non. Et là, ça fait mal. Parce qu’on se dit : c’est moi qui ai mal fait. Je n’ai pas assez vibré. Je n’étais pas prête. Mais non. Parfois, la vie met du temps. Parfois, elle dit non. Parfois, elle a d’autres plans. Et ça ne veut pas dire qu’on a échoué. Je crois qu’il faut croire en soi, oui. Mais sans tomber dans le fantasme d’un monde parfait où tout obéirait à nos pensées.

Cela dit, j’ai gardé un outil que j’aime toujours utiliser : la visualisation. Pas comme une formule magique, mais comme un moyen d’éclairer ma direction intérieure. Pour moi, la visualisation reste l’un des outils les plus inspirants de la loi de l’attraction : c’est nourrir l’envie et cultiver un futur possible. Ça ne garantit pas que tout arrivera comme on l’imagine, mais ça nous connecte à nos désirs profonds, ça réveille notre motivation, notre créativité. 

Créer un tableau de visualisation, par exemple, peut être doux, ludique, inspirant. À condition de rester honnête avec soi-même. De ne pas tomber dans l’illusion que « penser suffit », mais d’y voir un rituel de clarté et de foi lucide. [Et pourquoi ne pas faire son Vision Board sur Canva]

Femme brune d’une quarantaine d’années, assise calmement sur un sol en bois, écrivant dans un carnet. Une scène qui illustre une réflexion sincère et nuancée sur la loi de l’attraction et l’importance d’un alignement intérieur apaisé

En conclusion : garder la puissance, lâcher la pression

La loi de l’attraction m’a appris une chose essentielle : nos pensées comptent, mais pas au point de contrôler toute notre vie. Notre énergie compte. Notre alignement intérieur change notre façon de vivre. Mais ce que j’ai décidé de laisser, c’est la pression de devoir penser juste tout le temps, la peur de mal faire, la culpabilité d’être fatiguée, triste ou perdue. Aujourd’hui, je continue de visualiser. De me reconnecter à mes rêves. D’écouter mes émotions. Mais je le fais en douceur. Sans injonction. Sans obligation de résultats.

J’avance. Une chose, et à la fois. Et toi ? Qu’as-tu gardé de ces enseignements ? Qu’as-tu choisi de lâcher ?

Avec bienveillance,

Daniela